Luciano Rispoli psicologo: Le processus de changement en psychothérapie corporelle.

in Actua Psy, Le Journal psychothérapeutes n. 116, 2001.

Par Luciano Rispoli

Discussione de modèles évoques

Modifier ce qu’un patient a hérité de ses anciennes rencontres.


L’idée qu’en thérapie il faille modifier activement les conditions existantes du patient suit son chemin dans la literature, par le truchement de reformulations de la nation de directivité (plus ou moins structurée).

Joseph Weiss (1990) développe l’hypothèse dite “du controle”, pour préciser les strategies qui permettent d’aboutir à des interpretations qui peuvent produire un effet immédiatement bènèfique sur le patient.Thèoriquement cette concepton part de  l’idée qu’une pathologie n’est pas liée  à des pulsions qui cherchent à se satisfaire par des moyens inapproprié, mais plutot à des mécanismes cognitifs qui produisent de la souffrance (“croyances pathogéniques”). Ces croyances empechent une personne de rechercher ce don’t elle a besoin, en la persuadant que si elle satisfaisait spontanément son besoin elle se mettrait en danger. Pour Weiss, un des buts d’une intervention active est de mettre ces “croyances pathogéniques” en question, afin qu’elles cessent d’empecher les pulsions de rechercher  à atteindre le but rechrerché. Mais ce n’est la qu’un aspect du processus vécu en psychotherapie, caractérisé par une tentative de reparcourire l’ancienne relation affective familiale  afin de modifier l’influence de cette histoire sur le future. On  peut découvrir, par exemple, que le patient n’a jamais été encourage à entreprendre un projet  personnel et à rèaliser ses propres idées, et vouloir modifier le croyances développées  dans un tel contexte . Mais une telle intervention laisse un peu facilment de coté l’ensamble des expériences négatives et frustrantes qui se sont alliées au complex analyse. Or c’est l’ensamble des modalités impliquées par ce qui est en jeu  chez un patient qui devront se transformer, ainsi que l’ensemble des modèles familiaux absorbés. Pour atteindre ce but, le thérapeute va devoir assumer de jouer  un certain  nombre  de functions qui permettent au patient de revivre ce qui lui a manqué dans son milieu d’origine, et de puiser  dans ces experiences les ingredients necessaries à son développement future. Ainsi le thérapeute doit oser etre encourageant,  protecteur, témoigner de la confiance, chalereux, intime, familier, quand le patient n’a pas vécu de telles experiences.

Une telle conception du psychotérapeute n’est pas compatible avec les notions de frustration optimale, d’abstinence de toutes  les gratifications possibles, ou de détachement émotif du thérapeute. Le danger est que sans un contexte  théorique appropiè, completement repensè, les psychoterapeutes, et particulierment les psychanalystes, risquent d’utiliser une modalité nutritive ou gratifiante, sans avoir à leur disposition des criteres précis à visées psychotherapeutiques. C’est en costatant à quell point un patient a besoin de contacter concrètement  ce qui lui a manqué, pour modifier ce qu’il a hérité de ses anciennes rencontres, que je me suis remis à réfléchir sur ce qu’Alexander (   1948-1956) appelait “une experience emotive corrective “. Il me semble qu’en enrichissant cette notion avec les connaissances que les therapies psychocorporelles ont acquises  sur le déroulement du développement en psychoterapie, nous pourrions fournir une base utile à une réflexion sur notre  maniére  d’intervenir.

L’impact des phenomenes  corporals

Dans le domaine psychocorporel , le praticien élabore souvent des concepts nouveaux, fortement innovants mais ces concepts sont ensuite dilués dans les tatonnements de la pratique, au lieu d’etre mis en forme et élaborés de mal etre mais qu’il s’agissent d’une maladie contre laquelle il n’y avait qu’un seul traitement don’t l’efficacité avait peut etre prouvèe scientifiquement: la prescription d’antidepresseurs! A la question de l’utilitè de la psychotherapie, l’un d’eux déclara qu’aucune etude scientifique valable n’avait permis  d’en demontrer l’efficacite, les protocoles experimentaux pour mener à bien de telles études étant de plus complexes, il faudrait attendre quelques années avant de pouvoir  se prononcer. Il ajouta avec beaucoup d’honneteté: “Ce n’est pas de ma competence que de mener à bien des psychothérapies, on ne peut pas etre compétent partout”. Il renchérit néanmois quelques minutes  plus tard en disant: “L’écoute du psychiatres et les psychologues devraient etre habilités à faire des psychotherapies”.

L’ambiguité est de taille et elle constitue le fondement meme de toutes l’angoisse de beaucoup de psychiatres aujourd’hui : à la fois se savoir incompetent dans le domaine des psychotherapies, mais en meme temps en revendiquer la pratique exclusive!. Je comprends alors qu’il soufflé sur notre profession un vent de panique devant un tel doble lien! De plus bon nombre d’entre nous se sentent ecarteles face à des exigences contradictories: d’un cotè, ils sont pousses  par leur formation univesitaire et par les autoritès de tutelle à se conformer à des references scientifiques opposables  qui reduisent leurs possibilities d’action et les poussent à un activisme strictement psychopharmacologique; de l’autre, il sont sollicites par un public de plus en plus averti en matiere de psychotherapie et qui attend des formes de prise en charge pour lesquelles ils n’ont aucune formation ni reconnaissance officielle! De plus, nombre de ceux qui ont accepte d’en passer par un tel procedssus de formation ont choisi de renoncer à leur statut de psychiatre pour se consacrer exclusivement à la psychanalyse ou à la psychotherapie. En effet, la position du psychiatre qui a un savoir scientifique sur l’autre et ordonne un traitment est tout à fait antinomique à la psition du psychotherapeute qui se doit d’etre dans un non-savoir pour l’autre afin de l’accompagner dans une prise de rseponsabilite de sa propre histoire et de sa propre souffrance. Meme si la question merite d’etre discutéè pour la prise en charge des psychotiques, dans tous les autres cas, vouloir jouer sur les deux registres en meme temps abortite à une attitude de toute-piussance qui ne peut amener qu’à des resultats tres decevants. Je comprends aussi qu’on puisse etre rebute de se  trouver amalgame à une profession ou quasiment toute le monde se pretende psychiatre psychanalyste ou psychiatre psychotherapeute. C’est une pretention qui ne coute rie net peut rapporter grose! Alors, pourquoi c’en passer? Le public a compris depuis long temps la confusion entre ces deux registres. En effet, quand quelqu’un present une difficulté existentielle ce n’est plus un psychiatre qu’il va aller consulter aujourd’hui, mais un “psy” recommandé par un ami. C’est là un phenomene tout à fait nouveau et qui c’est imposé de lui-meme. De nombreux medias, dont des journaux grand public comme psychologies ou le nouvel observateur font etat regulierement de l’importance et de l’efficacité que peut revetir le fait de faire une psychotherapie pour ce sortir d’une depression ou resoudre une difficultè psychologiques. Avoir sont psy est devenu quelque chose de toute à fait banal dans certains milieux ou il est hors de question de parler d’une psychiatre ou d’une psychoilogue clinicien.  Pour que la profession de psychiatre retrouve ces letters de noblesse, il me semble qu’un certain nombre de measures c’imposent: 

  • Cessons de prendre nos autorites de toutelle pour des imbeciles: Il y au cein de l’administration bien des personnes qui ont connu des crises psychologiques difficiles et qui, après avoir erré de psychiatre en psychiatre et d’antidepresseur en antidepresseur, ont finalment trouve un psychyotherapeute competent qui leur a permis de resoudre  leur problematique psychologique et de reprendre leur vie en main! Acceptons qu’il puisse y avoir des psychotherapeutes serieux qui ne soient pas psychiatres.
  • Acceptons alors de nous soumettre aux criteres de reconnaissance de la profession de psychotheraèpeute et faisons en sorte que soit acordeé une tarification specifique et souple pour ceux qui seront habilites à mener à bien des psychotherapies. Il faut redcconnaitre que pour une frange non negligeable de la population, le facteur social et le facteur biologique occupent une large place dans le determinisme des troubles psychologiques presentes et que cette  meme frange a rarement les moyens de recourir aux praticiens non conventionnes. Deplus, certains pathologies dans le registre psychotique notamment, necessitent une prise en charge multidisciplinaire dont seul un psychiatre, suffisamment formè en matiere de psychotherapie, peut assurer la cordination. En un mot, il y a un besoin urgent de psychiatres psychotherapeutes dument accredites comme tels!
  • Acceptons le contraintes d’une realite materielle qui n’a pas echappe à nos geunes copllegues qui n’ont pas acces au secteur 2. Au taux ou ce trouve le CPSY aujourd’hui, cemment livre decemment en gardant ces patients quarante-cinq minutes(temps honnete pour une séance). En sachant que l’energie qu’exige une tel travail ne permet guere de passer huit seances par jour si on veut continuer à travailler serieusement? Dans de telles conditions, pourquoi se lancer dans l’avventure destabilisante et onereuse d’une formation à la psychotherapie quand on  sait au vu du mal etre ambiant, que la demande reste croissante? De plus que ce soit pour le renouvellemnte d’une ordonnance qui prendra cinq minutes sans aucun risque professionnel et sans aucun investissement effectif, ou que ce soit pour une se ance de psychotherapie qui prendra 45 minutes et demandera un investissement effectif lourd de consequences en terme de fatigue et de prise de risque, le tariff sera le meme! Nous avons aussi besoin de psychiatres qui soient d’excellents prescripteurs et qui sachent orienter les patients vers les types de therapies les mieux indiques en fonctionn de leur pathologie.

Par ailleurs, on siat que le nombre de psychioatres en france est de 30% superieur à celui de nos partenaires europeens. Pour repondre aux directives de la communautè europeene, il s’effectue acctuellement une diminution drastique du nombre de ceux qui rentrent en formation, alors meme que la demande ne cesse d’augmenter et que les cabinets sont cleins (je connais nombre de confreres qui voient jusqu’à 40 patients dans la journee: comment pretendre faire la psychotherapie dans telles conditions?).

Vu la pènurie ambiante, vous savez que res hopitaux recrutent de plus en plus de psychiatres èrangers originaires d’Afrique ou d’Asie. Si je ne doute pas deleurs connaissances scientifiques, comment imaginer que puisse leur etre attribuèe une function de psychotherapeute alors que certains parlent difficilement notre langue et n’ont pas encore comprise ce que pouvait etre une psychanalyse? En quoi alors un psychotherapeute sèrieux viendrait- il empièter sur les prerogatives d’un psychiatre? La reconnaissance il y à quelques annèes de la profession de kinèsithèrapeute n’a pas mis en danger les rhumatologues, mais a permis au contraire d’amèliorer globalement la qualitè des soins apportès à tous ceux qui souffrent de troubles rhumatologiques! Il en est de meme des dentists par rapport aux stomatologues, des sages- femmes par rapport aux obstetricians, etc. Meme si l’analogie ne peut etre que partielle (les pychotherapeutes, tout comme les psychologues, ne se situent pas dans le champ des professions paramedicales), je ne vois pas pourquoi il n’en searit pas de meme entre les psychiatres et les psychotherapeutes pour ameliorer la qualite des soins à apporter à tous ceux qui souffrent de difficultes psychologiques. Ils sont legions!

Se pose alors le probleme delicat d’une juste evalutation de l’efficacitè de la psychotherapie, de la garantie de serieux du “psy” en questione t de la necessarie protection du public face à une demande croissante. Evoquons tout d’abord la question des preuves “scintifiques” de l’efficacitè de la psychotherapie en matiere de santè mentale. Comment peut-on repondre en la matiere aux exigences de la metode esperimentale et faire un jour des etudes en doble aveugle sur des lots identiques d’individus?. Heureusement, les clones humains n’ont, je crois, pas ancore vu le jour! L’ame humaine, par definition, ne peut pas se reduire a des donnees experimentales quantifiables et reproductibles à l’infini! Lacan s’est casse les dents sur le probleme des mathemes, je ne vois porquoi on s’obstinerait dans un tel cul de sac. Les Quebecoies ainsi qu’un certain nombre d’etats americains ont tout simplement confìè cette tache à des statisticians de grandes companies privees nord-americaines d’assurance maladie qui ont compare deux lots randomises de patients presentant des difficultes psychologiques comparables. L’un des lots n’a eu aucun suivi psychotherapeutique tandis que l’autre lot etait pris en charge Durant au moins trios ans par des psychotherapeutes serieusement formes (la profession est là-bas reglementee) Il a etè ensuite simplement calculè le taux de depenses maladies de chacun des lots. Dans la mesure où le lot n’ayant pas suivi de psychotherapie a occasionne beaucoup plus de depenses que l’autre, ces companies qu’on ne peut pas soupconner de philantropie, offrent un bonus de 20 à 30% sur la cotisation de ceux qui ont suivi une psychitherapi d’au mois trios ans!

Pour qu’une telle etude puisse etre faite en France, il faudrait bien sur changer nos reperes en matiere de definition de la psychotherai et abandonner la definition freudienne qui date du debut du siecle dernier et en fait un sous produit de la psychanalyse. Freud et LAcan furent des pionniers et des genies incontestables, mais il est temp de releguer au grenier des archismes l’attention flottante et la neutralitè “bienveillante” en tant que references absolues en matiere de posture psychotherapetique, surtout face aux nouvelles pathologies, taype borderlines, don’t le taux va croissant depuisè une vingtaine d’annees. Les partsans tres orthodoxies de la methode experiementale  me retorqueront bien sur que de telles etudes n’apportent aucune prevue scientifique sur l’efficacitè de la psychotherapie. La grandeur de l’ approche psychotherapeutique est qu’elle travaille sur la dimension la plus vulnerable, la plus intime et je dirai meme la plus sacrèe de l’etre, à savoir son monde interieur, et qu’ il est impossibile de redire cette dimension à un simple objet d’ etude scientifique. C’ est pourquoi un tel travail nècessite non seulement une formayion personnelle puis didactive et methodologique approfondie, mais aussi une maturità psychologique personelle et une ters grande riguer è thique et deontologique. Il devient dunque urgent d’en reconnaitre la specificitè et d’en faire un exercice legal pour eviter que ne s’ engouffre dans ce vide juridique une foule de charlatans et autres manipulateurs sectaires prets à faire fortune sur l’ immaturitè et  la soufrance psychologique des gens.

Il est donc temps que puisse se mettre en place un veritable dialoque entre les professionels de la psychotherapie qui ont une approche rigoreuse et coherente  de la sourforance psychique  et toutes les autres professions qui oeuvrent dans le champ de la sante mentale. C’est  la un des objectifs de l’Association federative francaise des organismes de psychotherapie facon plus approfondite. C’est sans doute pour cela que la reflexion theorique et methodologique faconnèe pendant plus de cinquante ans dans le domaine psychocorporel n’a pas vraiment eu d’impact  et tend a etre meconnue. Lorsqu’on tient compte de l’impact des phenomenes corporals sur la dinamique relationnelle, on s’apercoit rapidement à quel point les conceptions thèoriques actualles sur la relation ont besoin d’etrè profondement reformulees. Si un courant psychanallytique – hypotherique – avait tenu compte de la dimension “corporelle” dans son travail de rèflexion thèorique et methodologique (en suivant les indications de quelque-uns de ses reprèsentants), il n’aurait sans doute pas parcouru exactement le meme chemin que celui de la psychotherapie corporelle; mais il aurait senti la meme  necessitè de restructurer profondment son cadre theorique. Cette psychanalyse auraint sans doute traverse, elle aussi, une, ene longue periode de tàtonnements, d’ajustements, de remises en cause de ses outils de base. Et elle aurait certainement engender des les psychanalystes contemporains sur des themes aussi importants que le cadre et les dispositifs de traitement (ce que le thèrapeute fait ou ne fait pas avec le corps du patient et avec son proper corps).

Patrick Casement

A’ ce propos, les recentes formulations du psychanalyste Patrik Casement (1990) sur la thèrapie entende comme “deuxiemè occasion” par rapport à l’opport du developpement de l’enfant, sont significatives. Casement fixe son attention sur les besoins restès  insatisfaits, qui ne peuvent pas etrè frustres lorsqu’ils apparaissent en thèrapie sans que le devèloppement souhaitè soit interrompu. L’analyste prend alors sur lui d’aider le patient à gerer ces besoins, en lui faisant sentir une preoccupation du thèrapeute pour certains aspects de la vie du patient qui depasse le cadre thèrapeutique: le patient, à ces moments, a besoin de sentir une forme de confiance chez son analyste… ce qui est impossible se celui-ci demeure trop distant, trop attachè à une posture silencieuse. La these de Casement est que “certains besoins fondamentaux, insatisfaits, du patient peuvent recevoir de la gratification pendant l’analyse ou la psychotherapie”, mais il desapprouve ensuite vivement “toutes les tentatives delìbrèes d’offrir une bonne experience au patient” (Casement, 1990, p. 102).

Casement mentionne “l’expèrience emotive corrective”, mais refuse de reintroduire cette notion dans la pensèè psychanalytique. Il nie que l’analyste pisse chosir delìberèment un certain role de reparation, bien qu’au temps d’Alexander “il semblait dejà clair que les patient n’obtiennent pas de l’avantage seulement de l’intuition (insight), ni que la seule experience du transfert ou de l’interprètation du tranfert ou de l’interpretation du tranfert soient suffisantes pour apporter de durables changements” (102). Meme s’il sait que l’analyste travaille fondamentalment avec l’enfant qui se trouve dans l’adulte, Casemnet parvient à nier l’utilitè de contacts physiques avec le patient, bien que, “comme parfois on entend dire, un analyste trouve des justification rationnelles afin de donner un soutien physique au patient” (108). Les objections qu’il soulève a ce propos sont aussi classiques  que desuètes: le contact physique peut ètre vècu comme “sexeul”; ou bien il peut attènuer la capacitè de distinguer le symbolique du concret, ou favoriser des etats qui font croise que touts les fantasmes peuvent etre assouvis. Soixante ans de pratique en psychotherapie corporelle nous ont appris que le toucher en psychothetapie n’indiut pas ces etats, surtout si l’on travaille sur des bases theoriques bien claires. Casement montre bien que l’interpretation, la distance, le silence, la frustration des demandes ne  suffisent souvent pas à permettre des changments et des resultats  significatifs; et  que par  consequent l’appairel theorique  et operationnel de la psychanalyse est limitè et insuffisant.

Mais ses prpos manquent de coherence  des  qu’ il s’ agit d’explorer les consequences d’ une telle affirmation. Il est par exemple insensè de  parler des “besoins insatisfaits” en termes aussi simplistes, Car il faut bien que ceux-ci soient abordès par le therapeute en tenant compte des objectifs fondamentaux  de la therapie, des “experiences de base”, qui  caracterisent ces besoins, et sourtout des modifications que les insatisfactions ont opèrèes  dans  l’equilibrè du Soi. Il importe aussi de comprende  comment divers etats   d’equilibre du Soi influencent la dynamique des besoins. Lorsqu’un enfant fait des caprices et refuse (apparemment) la consolation du geniteur, son besoin n’est pas d’etre abandonnè, mais plutot d’etre recueilli et gardè. Ce que patient amène n’est pas seulement un besoin insatisfait, mais  ausii  l’effet de la dynamique de ce beson sur le Soi, et l’influence en retour que les modigications du Soi exercent sur cette dynamique. Vouloir modifier les modèles théoriques  existants en se contentant d’introduire l’idee  qu’en thérapie ilfaille assouvir les besoins insatisfaits du patient est donc insuffisant. Il nous faut encore produire un modèle  des besoins fondamentaux du Soi, de l’état de ces besoins priamires dans la petite enfance, qui permette des interventions ciblées exclusivement sur la reparation des mécanismes liés à ces besoins….ce qui est très different d’un discourse visant la satisfaction de chaque demande ou chaque fantasme du patient. Ce modèle aurait la tache  d’aider le thérapeute  (qui doit faciliter activement la venue de régression trés profondes), à assumer à l’egard du patient un role de “parent substitut”, capable d’adopter un comportement adéquat, capable d’induire un relachement des tensions qui entourent les besoins du début de la vie. Un tel travail n’a rien à voir avec “offrir des experiences positives au patient”, critiqué par Casement.

La proposition de Casement doit nécessairement passer par une vision different de la regression et par une révision de comment l’on se représente les pulsions et la capacité du tout petit enfant à rechercher des gratifications. Il faudrait aussi pouvoir préciser des processuss qui conduisent à une altération des besoins primaires et de toutes les functions du Soi; et préciser comment et ou les relations primaires sont refoulées. En somme nous cherchons un modèle qui nous permet de décrir ce qui doit etre modifié en psychothérapie pour rétablir un mode de satisfaction des besoins  qui ne retombe pas dans des mecanismes nevrotiques qui soutiennent une avidità souvant sans fond et une repetition sans fin.

Alexander

L’intuition d’Alexander sur “l’experience emotive corrective” est peut-etre date et incomplete à beaucoup d’égards, mais elle cerne assez bien la problematique que nous venons d’evoquer et est assez generale pour permettre la construction d’un nouveau modèle de la psychotherapie. En amont, il nous serait possible de développer ce modèle, afin que nous puissions préciser quels types de gratifications du patient peuvent etre utiles, comment proceder, et les limites de ce type d’intervention. Il n’est pas tres interessant de critiquer Alexander, comme Casement l’a fait, en nous fondant sur quelques-uns de ses textes relatifs aux techniques dont il se servait à cette époque. Celles-ci bien sur, datent. Plus sérieusement, Eagle (1991) s’oppose à un changement de perspective qui attire l’attention du thérapeute  vers le deficits primitifs de Soi, vers les dommages causés par un mauvais accueil des besoins fondamentaux, vers un renforcement de l’ecoute par empathie, et vers un renforcement de la relation entre patient et therapeute dans le present. Mais du point de vue de la cohérence théorique, les positions d’Eagle ne sont utilisables que dans une conception unidimensionelle  de la thérapie, ou seule une modalité est prise en consideration (la parole), et ou le méthode demeure uniformement identique à elle-meme dans le temps. Dés qu’une approche plus riche est envisage, il devient possible de travailler sur les deficits du Soi, de prendre en consideration la dimension du conflit et de différencier besoins et desirs. Il faut pour cela adopter une strategie qui aborde plusieurs canaux de communication, et avoir à sa disposition un spectre de techniques varies.

Le modéle fonctionnel du Soi

Les alterations du Soi produisent des distorsions de la capacité de jouir des experiences positives et engendrent des conflits et des scissions parmi les diffrentes plans fonctionnels. Les memes besoins, donc, s’alterent et modifient à leur tour le plan des desires. C’est précisement sur ces articulations qu’un processuss therapeutique profond opère (et pas simplement sur l’offre d’experiences de compensation). Un tel processus passe par plusieurs phases. Par exemple une phase de regression vers des modalitès de fonctionnement archaique debouche sur des interventions qui visent à une transformation des mécanismes ainsi mis à jour, à une “reconstruction”des experiences fondamentales du Soi; ensuite à une reconstruction avec le thérapeute de l’histoire du développement personnel du patient; et finalmentà un travail sur l’autonomie et la force que procure une relation actuelle et réelle. Une telle conception de la thérapie et du Soi ne se fonde pas, contrairement à ce qu’Eagle semble penser, sur une idée de structures défectueuses; il y a ici plutot la notion d’une reaction en chaine qui mobiliserait un grand nombre de functions. Cette reaction provoque un desequilibre de l’organisation  d’un individu à differentes niveaux; on peut constater un renforcement  ou un affaiblissement de besoins, désires, fantasmes et perception; des relations archaiques  peuvent resurgir et exprimer les carences profondes du Soi. Nous partons de la notion que l’organisme est une unite psychosomatique initialement  intégrée. Cette unité peut se briser, se scinder en  emprisonnant des situations émotionelles (verbales ou non verbales) dans une partie du corps.Ces emotions sont “retenues” au niveau” neurophisiologique par des “ tensions musculaires” qui empechent tout contact avec la conscience et les mécanismes de symbolisation qui permettraient leur expression. Notre but est de recréer un contact entre ces vieilles émotions et la conscience, afin qu’elles puissent se symboliser et etre intégrées. Pour construire ce contact nous partons d’un mouvement intérieur, organique, lié aux émotions refoulées, qui peut etre reconnu, vu et donc accepté  lorsqu’il emerge. Ensuite, il peut etre recodifiè en termes signes et de sens. Contrairement à ce qui est soutenu par quelques positions excessivement conservatrices et réductrices , notre modèle montre l’utilitè d’nterventions manuelles sur le corps ou d’interventions proposant diverses formes de mouvements. Il suggère aussi qu’il doit etre difficile, sinon impossible, d’integrer les émotions refoulées par la muscolature dans le cadre d’une thérapie purement verbale. Le travail corporel permet de déclencher une “regression fonctionnelle psychosomatique”, qui mobilise les niveaux profonds du Soi et facilite la montée et la reconnaissance de ces mouvements/émotions, des plus archaiques aux plus récentes. Le thérapeute facilite la venue de ces régressions en “decongelant” la mobilité, en mobilisant la musculature squelettique et volontarie, ou en intervenant plus profondément sur les muscles lisses involontaires, controles par le systeme neurovegetatif. Ces stimulations reactivent des modalites percpetives  parfois oubliées, ou fortement limitées et mobilisent conjointement  l’ensamble des systemes physiologique (avec lesquels, par commodité seulement, nous pouvons decomposer l’organisme) lies à la thermoregulation, la respiration, la circulation, etc.

Le mouvement/pulsation qui émerge  alors permet à l’organisation de “ressentir” plus que d’evoquer mentalement. Ce “repercevoir” se réveille dans la “mémoire corporelle” de facon continue, plutot qu’avec des sauts soudains dans le passé ou des mouvements en flashback cinematografique inattendus. La memoire perceptive (liée aux seuils de la perception)  et la memoire motrice ( liée aux sensations musculaires, à la position d’une partie du corps par rapporte a une  autre) sont les principaux  intermediaries qui permettent au conscient de contacter les emotions profondes liées au mouvement/pulsation. Ce qui se modifie, pendant la regression psychosomatique, est l’ensamble des caracteristiques sensori-motrices et imaginatives qui caracterisent un état actuel…souvent lié à une  relation transferentielle pendant la psychotherapie, et encore plus precisement à l’organisation fonctionnelle du Soi. Dans la stratification des émotions, les événements du passé sont reconnaisables dans l’instantanéité du present. Ils sont le present. Ce qui importe est, bien sur, l’ensamble des événements  de relation de la personne, mais au sens des modifications et des caracteristiques qui se sont accumulées dans la structure actuelle. Lorsque nous parlons de regression, nous ne nous référons pas à un événement qui peut etre objectivement situè dans le temps, mais plutot à une regression vers la “profondeur”. Et cette profondeur est plutot fonctionnelle que topique. Il s’agit d’accéder à une unite biopsychique qui aurait existé à la naissance, et qui se situerait sous les scissions construites par la suite. Ce  palier d’unité entre psyché et soma est la base des fonctions du Soi. Il se situe au- dessous des scissions . Contacter cette profondeur chez un adulte n’est pas le meme chose qu’une tentative d’atteindre des schémes archaiques dans leur “etat initial”…tels qu’ils etaient avant que le contact soit perdu. Notre profondeur n’attend pas la permission du coscient  pour se transformer et se développer.C’est donc bien une profondeur adulte  qui est contactée. Mais en revenant aux premiers fonctionnement intégrés, qui sont à la base de ceux que la regression psychosoamtique fonctionnelle rend accessibles, nous pouvons  percevoir comment l’enfant a pu donner un sens à ses  interactions avec son entourage. Une telle reconstruction est possible si l’on approche le “corps” au sens large , comme un systeme ouvert, qui ne se réduit pas à une sèrie  de position et des mouvements, mais qui est aussi formé d’emotions/effects , de cognitions/symboles, des mécanismes neurovegetatifs, et de l’ensamble des systémes physiologiques. “Le sens nait en l’enfant de la capacité  de “se lire”, se sentir et se penser , comme le milieu le percoit. Ce “se lire” dont je parle ne passe pas seulement par l’ouie et la vue, mais aussi par le truchement  de mouvements  corporels partant de l’interieur  vers l’exterieur. La perception de ces mouvements  s’associe aux perceptions visuelles et auditives”. Pour appehender ces phenomenes, il nous faut abandonner les eschemas des chaines lineaires de cause à effet et eviter d’aborder le milieu comme un miroir objectif-a une dimension-de la croissance de l’enfant; mais comme un miroir qui renvoie à l’enfant une image socilisée de son developpement, capable d’influencer l’enfant et de modifier son comportement. Nous abbordons le milieu comme une structure “ hologrammatique” et comme un systeme gòloba qui se compose notamment des comportements et des attitudes de l’enfant. Voici quelques exemples de ces images pluridimensionnelles percues par l’enfant:”un sourire ventre plein de lait”, pendant la tetée; ou bien un  “ froid-frisson-visage indifferent” ci la mere est trop loin; ou encore un “ dos arque –eur de tomber dans le vide” quand le nouveau-ne sent qu’il est mal tenu dans les bras; ou une “ chaleur-bras-toucher-d’une main-visage-voisin” qaund il se sent au contraire bien tenu, sa joue touchant la joue de sa mere ibid.).

L’ensemble de ces observations que nous avons recoltees en nous familiarisant avec “la regression fonctionnelle psychosomatique” nous pousse vers des modèles cliniques pluridimensionnels, capables de render compte de la coexistence  de plusioeurs niveaux d’evenements à un moment donne. Ceci non seulement dans un processus therapeutique, mais surtout dans la sphere du developpement evolutif. On entrevoit dèjà ici que pour le modèle clinique que nous sommes en train de construire, il est important d’observer et d’intervenir thèrapeutiquement à divers niveaux. Pas seulement aux niveaux psychique et somatiqu, trop vaguement dèfinis pour lìinstant. Nous agissons surttout une sèrie de niveaux intermèdiares comme les processus psychocorporels et les fonctions du Soi, liès aux mècanismes mis en route à la naissance de l’enfant, lors de son dèveloppment, pendant la formation de sa personnalitè  et l’estabilissment de diverses modalitès communicatives. Et c’est sur la reconstruction de la mobilitè de toutes les fonctions du Soi dans une relation  thèrapeutique de “reparentage” que devrait se baser toute bonne psychotherapie.

  • Crèateur de la psychothèrapie fonctionelle, fondateur et directeur de l’Ecole internattionale de formation en psychothèrapie fonctionelle, membre du Comitè scientifique international de psychothèrapie corporelle et de l’European Association of Body-Psychotherapy, trainer dans diffèrents pays de l’Europe et en Amerique. Il a ècrit plus de 140 articles en differentes langues et 12 livres.
  • Ceux qui ne travaiilent que sur le champ verbal peuvent difficilment s’imaginer à quel point une situation de règressiob obtenue par une intervention psychorporelle peut etre profonde. Profonde au point de retrouver effectivement les besoins primaries. Meme si les traces des premières distorsions sont localisèes dès le dèbut, la règression facilite considèrablement le contact avec les bases originaires des besoins et avec les blessures des besoins et avec les blessures initiales que les grandes frustrations causent parfois.